« Hé, les filles ! murmure t-elle. A votre avis, ça a le goût de quoi, le bonheur ?
Trois paires d’yeux se tournent vers elle. Réflexion.
— De barbe à papa ? improvise Antonia en posant le magazine sur ses genoux.
— De chiotte ! lâche Jolène, pas joueuse.
— Et toi Judy ? Tu dirais quoi ?
— Vous vous moquez pas de moi, hein ?
— Quelle idée ! répond Marieke
— Je dirais que le bonheur a le goût des quenelles de Papa.
— Et s’il était une couleur ?
— Couleur de peau, répond Antonia sans hésiter.
— Couleur page blanche, propose Jolène. Le bonheur, c’est peut-être quand tout reste à écrire ?
— Le marron des yeux de Maman. »
Amour
Carry on
« Je me raccrochais à la seule chose dont je suis toujours certain…
Les yeux bleus.
Les boucles cuivrées.
Le fait que Simon Snow est le magicien le plus puissant au monde. Que personne ne peut lui faire du mal. Même pas moi.
Que Simon Snow est vivant.
Et que je l’aime d’un amour désespéré. »
Le Bleu de tes mots
« Je ne crois pas qu’on puisse dater une telle lettre. Par définition, une lettre d’amour devrait être intemporelle, sinon quel intérêt ? Je t’aime, mais seulement pendant l’année 2012 et puis après mon amour expire ? C’est quoi, le problème de l’univers avec l’éternité ? »
